Elle part pour le désert du Sahara, mais ce qu’elle découvre est incroyable!

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Dès son arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage, Léa ressent immédiatement le contraste entre la métropole parisienne et la vibrante capitale tunisienne. Elle se dirige vers un hôtel du centre-ville, idéalement situé à proximité de la médina. L’après-midi est consacré à la découverte de cette vieille ville, avec ses ruelles sinueuses, ses échoppes animées et ses parfums envoûtants.

Après une nuit réparatrice, elle se rend tôt le matin à Bab Saadoun, un lieu historique de Tunis. C’est là qu’elle rencontre Malek, son chauffeur et futur compagnon de voyage. Leur aventure commune débute.

Première étape : El Djem

Leur première halte les conduit à El Djem. Devant eux se dresse le majestueux colisée, rappelant la puissance de l’Empire romain en terre d’Afrique. À l’approche du site, les ruines s’élèvent, presque soudainement, à l’horizon, offrant un contraste frappant avec les habitations modernes d’El Djem.

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colisee romain el djem
Colisee romain d’El Djem – Crédit photo @dalbera https://www.flickr.com/photos/dalbera/

En pénétrant dans l’enceinte du colisée, Léa est instantanément transportée dans le temps. L’arène, autrefois le théâtre de féroces combats de gladiateurs, résonne encore des acclamations et des cris de la foule en délire. Les couloirs et les cachots souterrains, où les combattants attendaient leur sort, parlent silencieusement de la tension et de l’anticipation qui devaient y régner.

Elle prend le temps d’explorer chaque recoin, capturant avec son appareil les jeux d’ombres et de lumières qui se dessinent entre les vieilles pierres. Les mosaïques préservées témoignent de l’art et du raffinement des habitants de cette région à l’époque romaine.

En fin d’après-midi, Léa grimpe aux niveaux supérieurs du colisée. De là, la vue est à couper le souffle. Le soleil, en se couchant, baigne les ruines dans une lumière dorée, ajoutant à la magie du lieu.

Après cette immersion historique, elle se rend à son hébergement à El Djem. Autour d’un dîner typiquement tunisien, elle échange avec d’autres voyageurs sur leurs découvertes respectives. Mais son esprit reste accroché à l’arène, à cette époque lointaine où les hommes combattaient pour la gloire et la survie.

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La nuit tombée, la silhouette du colisée se découpe dans la nuit étoilée, veillant sur la ville comme un gardien du passé. Et c’est avec ces images plein la tête que Léa s’endort, rêvant déjà à la suite de son aventure.

Deuxième étape vers la porte du désert : Douz

Léa et Malek quittent El Djem et prennent la direction du Sud. Après plusieurs heures de route à travers des paysages changeants, les premières dunes du Sahara commencent à se dessiner à l’horizon, annonçant leur approche de Douz.

Bien que petite en taille, Douz regorge d’activité. Les rues sont animées, avec des marchands vendant tout, des dattes fraîches aux textiles traditionnels. Le son des discussions animées se mêle à l’odeur des grillades préparées dans les petites échoppes. Léa est frappée par la vitalité de cette ville du désert qui, bien qu’elle soit en marge du grand Sahara, semble battre au rythme de son propre tambour à l’image du marché aux moutons où le bétail se négocie maintenant à prix d’or.

Marché aux moutons de douz

Mais c’est le musée du Sahara qui retient principalement son attention. Ce musée, simple en apparence, est une mine d’informations sur la vie nomade du désert. À l’intérieur, Léa découvre des expositions sur les traditions, les coutumes et les défis quotidiens des peuples du désert. Elle est particulièrement fascinée par une exposition sur les tentes utilisées par les nomades. Chaque tente porte des rayures distinctes, explique un guide, agissant comme un véritable « code-barres » du désert, permettant d’identifier la tribu et parfois même la famille de ses occupants.

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Léa passe un moment à observer ces tentes, réalisant que chaque rayure raconte une histoire, chaque motif est un témoin silencieux des migrations, des alliances et des traditions de ceux qui ont parcouru ces étendues arides depuis des générations. Avec son appareil photo, elle capture ces motifs, ces codes-barres uniques, souhaitant transmettre par l’image la profondeur de ce qu’elle vient d’apprendre.

Troisième étape : Direction Tozeur

Après Douz, Léa et Malek reprennent la route, se dirigeant vers le nord-ouest en direction de Tozeur. La première halte est prévue à Kébili, une oasis connue pour ses jardins luxuriants et sa riche histoire. Dès leur entrée dans la ville, ils sont accueillis par des allées bordées de palmiers, avec des jardins dattiers s’étendant à perte de vue. Kébili, malgré sa taille modeste, a été un carrefour stratégique pour les caravanes transsahariennes pendant des siècles, et cela se reflète dans son mélange unique d’architecture, de culture et de tradition.

Mais c’est la traversée du Chott el Djerid qui marque véritablement cette étape du voyage. Cet immense lac salé asséché est l’un des plus grands chotts de Tunisie. Là, le paysage semble être d’un autre monde. Le sol craquelé, parsemé de cristallisations de sel, s’étend sur des kilomètres, donnant l’illusion d’une mer figée dans le temps.

Léa est particulièrement fascinée par les mirages qui apparaissent à l’horizon. Ces reflets éthérés, provoqués par la réfraction de la lumière à travers l’air chaud, créent des illusions d’oasis lointaines, de lacs et même parfois de bateaux flottant sur une mer invisible. Cette traversée devient presque méditative. L’immensité silencieuse du chott, seulement interrompue par le bruit doux du vent, les invite à la contemplation.

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Alors que la journée avance, le chott commence à changer de couleur. Les teintes de blanc et de gris cèdent la place à des roses, des violets et des oranges, à mesure que le soleil descend à l’horizon. C’est un spectacle naturel à couper le souffle, que Léa immortalise avec son appareil photo.

En fin d’après-midi, ils approchent finalement de Tozeur. Les palmiers et les constructions en briques de la ville se dressent à l’horizon, signalant la fin de cette étape du voyage et le début d’une nouvelle aventure dans cette cité emblématique du Sud tunisien.

L’ambiance à Tozeur est envoûtante. Ses rues, ornées de motifs géométriques réalisés à partir de briques, racontent des siècles d’histoire. Léa, guidée par la curiosité et sa passion pour la photographie, parcourt les ruelles avec émerveillement. Malek, connaissant bien les lieux, l’emmène vers le marché local, un lieu grouillant de vie où chaque recoin a une histoire à raconter.

C’est au détour de l’une de ces ruelles qu’ils tombent sur un étal qui se démarque des autres. Une collection de pierres, brillantes et énigmatiques, attire l’attention de Léa. Taoufik, le propriétaire de l’étal, les accueille avec un sourire chaleureux. Vêtu d’une gandoura traditionnelle et coiffé d’un chèche, son regard astucieux cache des années d’aventures et de découvertes.

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taoufik

Ce n’est pas seulement en tant que vendeur de météorites que Taoufik se présente, mais également comme un véritable connaisseur de la région. Léa, bien que sceptique quant à l’authenticité des météorites, se laisse emporter par les récits passionnés de Taoufik. Il parle de son village natal, de l’oasis mystique de Tamerza, et surtout, des trésors cachés du désert : les peintures rupestres du Djebel Bliji.

Quatrième étape vers l’imprévu : Tamerza et Djebel Bliji

Lorsque Taoufik évoque l’oasis de Tamerza et les peintures rupestres du Djebel Bliji, Léa ressent une pointe d’excitation. L’idée de découvrir un lieu aussi préservé et unique l’attire instantanément. Malek, quant à lui, connaît vaguement Tamerza, mais n’a jamais eu l’occasion d’y aller. Les yeux brillants de curiosité, Léa se tourne vers Taoufik : « Combien pour nous guider là-bas ? », lance-t-elle.

Un sourire malicieux se dessine sur le visage de Taoufik. Après quelques minutes de négociation animée, ponctuée de sourires et de poignées de main, ils tombent d’accord. Taoufik leur confie qu’il a grandi près de cette oasis et qu’il en connaît chaque recoin.

Le lendemain matin, ils prennent la route à bord du 4×4 de Malek, Taoufik assis à l’arrière, les guidant à travers le dédale des pistes désertiques. À mesure qu’ils s’enfoncent dans le désert, le paysage se transforme. Des dunes de sable fin laissent place à des formations rocheuses et des vallées verdoyantes.

L’oasis de Tamerza se dévoile alors, tel un mirage au milieu de cette aridité. L’eau y jaillit de sources naturelles, alimentant une végétation luxuriante qui contraste avec les tons ocres des montagnes alentour. Des palmiers dattiers se dressent fièrement, leurs feuilles bruissant doucement au gré du vent. Léa est émerveillée, capturant chaque instant avec son appareil photo.

Mais la véritable révélation vient lorsque Taoufik les emmène à travers un étroit sentier montagneux menant au Djebel Bliji. Là, abritées des intempéries et du temps, se trouvent des peintures rupestres. Ces dessins, réalisés il y a des millénaires, dépeignent des scènes de vie quotidienne, de chasse et de rituels. Taoufik raconte les légendes locales associées à ces œuvres, enrichissant l’expérience de ses récits passionnés.

Pour Léa, cette découverte est un trésor. Elle réalise la chance qu’elle a d’être là, devant ces témoignages d’une époque révolue, grâce à une rencontre fortuite dans un marché de Tozeur. Le voyage retour est empreint de gratitude et de réflexion. L’aventure tunisienne de Léa, marquée par cette exploration unique, sera assurément un des moments phares de sa carrière de photographe.

Une épopée immortalisée

Lorsque Léa pose à nouveau le pied sur le sol parisien, l’effervescence de la ville tranche avec le calme serein du désert tunisien. Son périple en Tunisie, ponctué de rencontres authentiques, de paysages époustouflants et de découvertes historiques, résonne en elle comme une mélodie douce-amère. Paris, avec ses lumières vives et son agitation constante, semble presque décalé après l’intensité de son aventure saharienne.

Elle prend le temps de trier ses photographies, chaque cliché évoquant un souvenir précieux. Les visages de Malek, Taoufik et des habitants croisés en chemin apparaissent, lui rappelant la générosité et la chaleur humaine qui ont marqué son voyage. Les images de l’oasis de Tamerza, avec sa splendeur naturelle, et des peintures rupestres du Djebel Bliji, dévoilant l’histoire ancienne d’une civilisation, sont d’une beauté à couper le souffle.

Léa décide d’organiser une exposition photo pour partager cette aventure. Le vernissage, sous le signe de la Tunisie, attire de nombreux visiteurs. Les commentaires admiratifs fusent devant la qualité de son travail et l’originalité de son sujet. Mais plus qu’une simple exposition, c’est le récit d’une quête personnelle et d’une exploration intérieure que Léa partage.

Chaque photo raconte une histoire, chaque histoire évoque une émotion. Léa réalise que, bien au-delà des images et des souvenirs, c’est une part d’elle-même qu’elle a découverte en Tunisie. Un voyage qui a changé sa perception du monde et l’a rapprochée de l’essence même de la photographie : capturer l’instant, immortaliser une émotion, et partager une vision.

L’épopée de Léa en Tunisie est une ode à l’aventure, à la découverte de soi et à la beauté du monde qui nous entoure. Elle nous rappelle que parfois, il suffit d’un pas hors des sentiers battus pour vivre des moments inoubliables. Une aventure qui, sans aucun doute, restera gravée à jamais dans le cœur et l’objectif de cette photographe parisienne.